Dans les articles précédents de cette série intitulée Espère en Dieu sur les psaumes 42 et 43, nous avons mentionné :
- En introduction : il est possible de se sentir rejeté par Dieu. Heureusement, à ce problème, les psaumes 42 et 43 évoquent qu’une solution existe.
- Au verset 1 : ce psaume destiné à être chanté en communauté traite des difficultés reliées au fait que le psalmiste serait loin du Temple.
- Au verset 2 : pour comprendre comment une âme soupire après Dieu, il faut savoir comment une biche soupire après des courants d’eau.
Dans cet article, en étudiant la biche en question, nous verrons si je me suis avancé trop vite avec cette idée d’éloignement.
42.2 : Soupirer après Dieu
Relisons le verset 2 :
Alors, comment une biche israélite soupire-t-elle après des courants d’eau ?
42.2a : Une biche soupire après des courants d’eau
Laissez-moi vous raconter l’histoire d’une biche.
Si c’est la saison sèche en Israël, notre biche n’a pas le loisir de faire du tourisme.
Elle ne se prélasse pas non plus au soleil, du moins pas durant la sécheresse.
On pourrait plutôt dire qu’elle est dans une situation précaire. Elle est entourée de terres sèches et arides.
De plus, la saison sèche fait en sorte que des dizaines de cours d’eau saisonniers sont à sec autour d’elle.
En conséquence, notre biche soupire après les cours d’eaux vives dont elle a besoin pour vivre.
Maintenant, supposons que la biche descend une montagne vers son cours d’eau préféré. Lorsqu’elle l’atteint, elle le trouve sous une forme que les circonstances rendent cruelle : celle d’un fleuve de sable et de poussière.
Imaginez la déception de notre biche lorsque ses pas lui font découvrir une rivière saisonnière qui a été transformée en lit de sable et de poussière. On peut entendre son respir irrité par la sécheresse et l’effort, pendant qu’elle se sent trahie par la rivière sèche qu’elle vient d’atteindre. Mais malgré son découragement, elle persévère à chercher un cours d’eaux vives. Un cours d’eaux vives, c’est un cours d’eau qui survit aux sécheresses saisonnières. Dans les saisons sèches, il est nécessaire à la vie et il l’alimente. C’est donc un cours d’eau qui apporte la vie. Du moins, si on peut le trouver…
Peut-être notre biche s’aventure-t-elle dans le désert du Négev, au sud d’Israël, à la recherche d’une rivière.
Elle y trouve alors une autre rivière de poussière (voyez-vous les arbustes qui font le serpentin le long d’une rivière saisonnière?). Elle vit des circonstances qui lui feront connaître la mort si elle ne trouve pas bientôt un cours d’eaux vives. Peut-être mourra-t-elle d’un coup de chaleur, ou peut-être sous l’emprise d’un prédateur qui la saisirait sans qu’elle ait assez d’énergie pour se sauver. Voyez-vous, dans ces circonstances, seule une source d’eaux vives peut raviver notre biche. Et voilà justement qu’elle continue à chercher une rivière, malgré sa nouvelle déception et son découragement…
Après beaucoup de persévérance, peut-être Dieu pourvoira-t-il à ce qu’elle trouve des eaux vives même dans le désert du Négev…
La photo n’est pas claire, mais la rivière est bien vive ! Et pourquoi notre biche trouve-t-elle des eaux vives même dans le désert du Négev ? Parce que pour Dieu, aucun désert n’est trop sec pour prendre soin de la biche qui lui fait confiance. Pour lui, tout est possible.
D’ailleurs, n’est-il pas probable que Dieu aurait plutôt guidé la biche vers une vallée fertile du Jourdain, là où le fleuve sillonne la vallée comme un serpent ? Ça alimente le sol et ça permet à une belle végétation de s’épanouir et de supporter la vie.
Alors en synthèse, voici comment se comporte une biche qui soupire après des courants d’eau :
- elle reconnaît quatre choses :
- le manque d’eau qui lui garantit des souffrances plus longues,
- le risque qu’elle court d’être privée d’eau très ou trop longtemps :
- très longtemps ? : le risque d’une épreuve énorme, ou
- trop longtemps ? : le risque de la mort presque assurée,
- son besoin de survivre, et
- son découragement au milieu des circonstances qui font qu’au lieu de profiter d’une présence d’eau, elle est plutôt victime d’une absence d’eau et de toutes les conséquences que ça lui inflige.
- elle ne néglige pas les efforts qu’il faut qu’elle investisse pour trouver une source d’eaux vives au milieu de la sécheresse, malgré tout le découragement qu’elle peut vivre.
Méditation
Relisons encore le verset 2 :
Maintenant que nous comprenons comment une biche peut soupirer après des courants d’eau, qu’est-ce que ça explique sur la façon dont notre âme et l’âme du psalmiste peuvent soupirer après Dieu ? Méditons cette question avant d’aller plus loin.
Technique
Pour finir, voici quelques notes d’intérêt pratique :
- L’image du verset a été produite à l’aide de l’outil Copie visuelle de Logos 6.
- L’image de la carte géographique a été produite à l’aide de l’outil Atlas de Logos 6.